La Quadra fait sa crise ?
Article invité : texte de Marie
Merci Madame @Laurenceguenoun.
Tu vas me permettre d’abréger.
Parce qu’après avoir lu : Crise de la quarantaine ? Mais c’est bien sur !
J’ai commencé à réfléchir à la vie de la Loutte.
Notre Loutte, elle est passée par là …
Elle a pris l’option crise d’ado à 30 ans, 2 enfants sous le bras.
Passés les 6 premiers mois de délire, ça a plutôt été les années vache maigre.
Parce que même si l’ex était bien malheureux de voir sa Loutte partir, elle l’a voulue, elle l’a eue son indépendance.
Alors bosse ma fille, bosse. Rattrape tes années de Loutte au terrier, assume la garde alternée où quand les enfants sont chez papa tu bosses 60 h par semaine pour ne pas les pleurer.
Et puis, même si on t’y prendra plus à la mélodie du bonheur, quand un Quinqua te parle campagne, canards, bottes caoutchouc, canapé au coin du feu, et puis « les tigres sont morts, y’a un chat qui dort, un chien pas méchant … ». Tu écoutes, tu lâches prise …
Mais avec méfiance.
Méfiance qui s’écrit plutôt indépendance: chacun chez soi, on ne partage que le meilleur.
Bon, un moment de faiblesse nous amène un dernier tibout … Un tibout d’amour alors.
La voilà donc Quadra, indépendante, chiante, armée jusqu’à la culotte du matin au soir.
Zéro compromis. Qui m’aime me suive.
Bon an mal an, le terrier tient …
Et puis, notre amazone se sent pousser des ailes, se trouve plutôt pas mal avec cette petite robe, classe même.
On se retourne souvent sur le passage de son mètre 80 (enfin) assumé. Elle va jusqu’à se rajouter 10 cm de talon, bon pour le porté de fesses !
Depuis quelques temps, chéri l’accompagne fier comme Artaban conduire Tibout à l’école.
“Elle est belle ta maman”
L’assurance lui donne des ailes.
Alors quand un mâle plutôt pas mal lui fait la danse du ventre, hé ben elle trouve ça bien agréable.
Bien bien agréable.
Alors, alors, ben t’as 40 ans ma Loutte, assume.
Assume le déjeuner ambigu, le 3 à 4 rigolo … Assume jusqu’au 5 à 7 glauque.
Glauque.
Parce que Chéri, son bidon, son haleine de vautour, ses lunettes de presbyte, Chéri il le connait notre corps de Quadra.
Il n’a pas besoin de le secouer comme un prunier pour en faire choir je ne sais quoi.
Il connait la rougeur que notre plaisir fait naitre à la base de notre cou. Il la connait, et il la cherche.
Il n’a plus rien à nous prouver.
Il nous aime. Il aime nous aimer.
Alors la Quadra qui rentre chez elle après cet égarement, elle sait maintenant ce qu’elle veut de sa vie: continuer à être l’instrument de son musicien, peut-être un peu vieillissant sur les bords, mais tellement doué pour la musique.
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